Tortues : Faits, nouvelles, découvertes..

Merci pour l'information Lamotarde

Voici la suite de l'article que j'avais commencé :

Barrières à la reproduction :
Même si le transfert du spécimen femelle du zoo de Changsha au zoo de Suzhou est risqué à cause du stress que ça engendre à l'animal, les chercheurs n'avaient pas le choix. Le spécimen déplacé est la plus jeune du couple et à environ 80 ans.

Des recherches ont retournés aucun résultats quant à l'existence d'autre spécimen dans la nature. Seuls les 2 mâles connus du Vietnam sont présents. Ces 2 individus n'ont pas été capturés car la capture et le transport auraient pu leur être fatal.
Ainsi, soit le couple du zoo de Suzhou se reproduirait, soit l'espèce s'éteindra..

En Mai 2008, la femelle est enfin arrivée au zoo de Suzhou. Après seulement une semaine, le couple s'est reproduit malgré le fait que la femelle n'avait jamais rencontré de mâle auparavant.
Un mois après, la femelle avait déposés sa première ponte : 45 oeufs dont 32 furent incubés.

Pour déterminer si un oeuf est fécondé ou pas, les scientifiques les ont miroiter afin de voir si un embryon se développait ou non. La ponte n'a donné aucun oeuf fécondé. Quelques temps après, une autre ponte n'a donné aucun oeuf fécondé non plus. Le couple s'est reproduit pendant chacune des années suivantes mais se fut le même résultat.

Lorsque le programme a été lancé, Di Min, un zoologiste du zoo de Suzhou a évoqué un débat à propos de technique de reproduction assisté, une sorte de "FIV" pour tortue.
"Mais le moyen le plus sur est la reproduction naturelle. Nous n'avons qu'un couple, si nous perdons un spécimen et en particulier la femelle, nous n'avons plus aucune chance"

L'équipe ne sais pas combien de temps le couple va encore vivre ou combien de temps va-t-il continuer à se reproduire mais les scientifiques pensent que Rafetus swinhoei peut vivre bien plus que 100 ans...

L'équipe est optimiste :
Malgré les échecs, les scientifiques restent optimistes pour sauver l'espèce.

"Nous avons ces deux spécimens (Suzhou), et nous espérons que dans un avenir très proche, nous aurons des petits Rafetus dans nos mains" a ajouté l'assistant.

"D'une manière ou d'une autre, le programme va se poursuivre, car tout le monde est investi à voir cette espèce perdurer"

Je reprends les dernières vidéos postées sur le forum afin qu'elles soient toutes sur le même sujet.

Trafic de tortue :


Fous d'animaux : passion tortue

On le sait depuis pas mal de temps maintenant, l'urbanisation et l'aménagement des plages perturbe beaucoup les naissances des tortues en perturbant leur orientation car celles-ci utilisent souvent la lumière pour se guider vers l'océan. Un groupe de touriste a pu assister à cette déstabilisation sur les plages des Antilles Néerlandaises et ont eu pu apporter leur aide en redirigeant les nouveaux nés dans le droit chemin.
Article

Ce 4 juillet 2013, Alain Dupré nous a quitté RIP. C'était un homme très connu dans le monde Francophone des Cheloniens. C'est notamment le co-écrivain du livre "Toutes les tortues du monde".
Plus d'infos sur l'article suivant : Article

RIP. C'est une perte pour le monde des chéloniens . J'ai ce livre , et il est frenchement très bien ! C'est dommage ...

Une vidéo d'une Emydoidea blandingii :

Elle ressemble vachement à une Mauremys Sinensis à première vue .Merci pour la video

Moi je ne trouve pas lol. Je trouve qu'elle ressemble beaucoup aux clemmys guttata

skwateur a écrit:Moi je ne trouve pas lol. Je trouve qu'elle ressemble beaucoup aux clemmys guttata

Même avis lol, d'ailleurs très belle, c'est une Clemmys avec plus de tâches mdr !

ouais lol

20000 tortues ont été relâchées dans les rivières du nord de la Bolivie, à la frontière du Brésil, lors d'un plan de repeuplement organisé depuis l'année dernière après une baisse de la population Cheloniens de 60%.
Les tortues de cette rivière sont des Podocnemis unifilis, qui possèdent des petites tâches jaune sur le visage et une carapace de couleur brun foncé, sont capturés par les pêcheurs pour le commerce.

"Nous avons été informés que les tortues sont achetées pour être consommées par la population du nord du pays" a déclaré Adolfo Flores, le gouverneur du département de Pando lors d'un interview.
Pando qui est a 640 km au nord de La Paz, à la frontière du Brésil et du Pérou.

Les autorités ont déclarés que ces pratiques, en raison de la croissance de la population, se fait en excès et a pour conséquence une diminution de la population Chélonienne de 60%.

"Ce que nous faisons c'est de repeupler ces régions avec des bébés tortues, et de veiller à ce qu'ils continuent de se reproduire. Jeudi nous avons relâches près de 10000 bébés dans deux rivières. Nous espérons qu'ils grandiront et ne se feront pas attrapés par les pêcheurs malsains" a expliqué Flores.

Au Brésil nous avons une loi de protection à l'égard de ces tortues, mais ce n'est pas le cas en Bolivie ce qui les rend plus recherchées labas car ici, personne n'est punit si elles sont consommées. C'est pourquoi nous avons créé ce plan de repeuplement depuis 2012 et nous continuerons afin d'atteindre un repeuplement de 28000 bébés tortues.

L'année dernière, le président Evo Morales a participé au premier relâché de 10000 juvéniles.

Ce plan de repeuplement consiste en la récolte des oeufs de tortues, de s'en occuper et les mettre sur des côtes qui sont sécurisées afin qu'ils naissent et rejoignent les rivières en toute sécurité explique le gouverneur.

L'enclos d'une Clemmys guttata :

Petite découverte récente :

"Les Emydura macquarii communiquent avec leur frères et soeurs tout en étant dans leur oeufs, enterrés sous terre, afin de cordonner leur naissance"

Accomplir cette synchronisation n'est pas aussi simple. Quand bien même les oeufs sont tous pondus au même moment dans le nid, ceux situés en haut du nid près de la surface se développeront plus vite que ceux situés tout au fond du nid là ou il fait plus frais (la chaleur accélère le développement des embryons, pour ceux qui ne savaient pas). Emydura macquarii sont capables de déterminer si leur congénères sont plus ou moins avancés et adaptent par conséquent leur rythmes de développement, permettant à ceux qui se développent lentement de "rattraper" ce retard.

Ricky-john Spencer de l'université de Sydney a étudié les oeufs de tortues pendant des années. En 2003, il a collectés des dizaines de pontes de tortues sauvages, les a séparés en deux groupes et a incubés un groupe à 25° et l'autre à 30°. Il a ensuite réunis les deux groupes et a découvert qu'ils ont quand même éclos en même temps. A ce point il n'était pas sûr si le groupe incubé à 25° a éclos prématurément ou bien si ils ont accélérés leur développements.

Afin de trouver la réponse à cette question, son équipe a récupéré des Emydura macquarii pleines et les ont laissés pondre leurs oeufs dans leur laboratoire. Ils ont séparés les pontes en deux groupes : l'un avec une température d'incubation de 30°C et l'autre avec une température d'incubation de 26°C.
D'autres pontes ont été séparés en deux groupes mais en leur fournissant une même température d'incubation de 26°C. Après une semaine de développement, les groupes ont été réunis. L'étudiante de Spencer, Jessica McGlashan, a contrôlé chacun des métabolisme des embryons en mesurant leur rythme cardiaque et leur émission de dioxyde de carbone.

McGlashan a découvert que les embryons accélèrent leur développent s'ils étaient incubés à une plus haute température. Dans la semaine précédent l'éclosion, le rythme cardiaque du groupe incubé a 30°C s'est accéléré et ils ont produit 67% de plus de dioxyde de carbone que le groupe incubé à 26°C.
Une fois qu'ils ont éclos, il était devenu clair que ces embryons, afin de rattraper leur retard, avaient utilisés bien plus que ce que leur fournisse leur sac vitellin. Par ailleurs, on peut noter qu'ils sont tout aussi robustes que leurs congénères "moins pressés".

L'équipe a conclus que les embryons doivent être capable de communiquer entre eux tout en étant dans leur coquille mais cela reste toujours floue.
Ils pensent que les changements au sein du nid peuvent être à l'origine de cela. Ces changements déclencheraient certaines hormones capable de modifier le métabolisme de ces tortues. En effet, l'hormone thyroïde est produite en plus grande quantité par les embryons lorsque le niveau d'oxygène chute. Les embryons se développant plus rapidement utilisent le niveau d'oxygène autour du nid et produisent ainsi plus de dioxyde de carbone. Pour les embryons se développant lentement, la diminution du taux d'oxygène au sein du nid pourrait engendrer une plus forte production de thyroïde et ainsi accélérer leur développement.

Une autre hypothèse est que les embryons "écoutent" le rythme cardiaque de leur frères et soeurs.

Très intéressant.

Petite vidéo de bébés Emydoidea blandingii :

Le 16 aout, le "Cuc Phuong National Park" va recevoir 71 Mauremys annamensis de la part du zoo de Rotterdam des Pays-bas et du zoo de Munster d'Allemagne annonça M. Bui Dan Phong, directeur du centre 'Cuc Phuong Turtle Conservation Center'.

Mauremys annamensis est une espèce endémique vu Vietnam inscrite sur la liste des espèces en danger critique d'extinction.
Endémique d'une petite zone au centre du Vietnam, elle était très présente dans les années 30, mais toutes les études menées après 1941 ont échouées à localiser des individus sauvages. Etant donné que l'espèce était troquée occasionnellement comme nourriture, elle n'était pas encore déclarée éteinte dans la nature. Cependant, une population sauvages fut trouvée dans la province de Quang Nam en 2006.

Actuellement, le nombre de Mauremys annamensis présent dans la nature est en rapide déclinaison a cause du braconnage, du commerce illégal et de la destruction des habitats.

Le park national de Cuc Phuong est situé dans la province de Ninh Binh. C'est le premier park national du Vietnam est c'est également la réserve naturelle la plus grande du pays. Le park est l'un des plus grand site de biodiversité du Vietnam.

La "Turtle Conservation Center" fut créé en 1998 et est un lieu de recueil de certaines espèces les plus critiquement en danger du Vietnam, incluant ainsi Mauremys annamensis qui sont proche de l'extinction dans la nature.

EDIT :
photo de l'espèce en question :

Récente découverte : les tortues communiquent entre elles !

La nouvelle s'est fait savoir lors de la réunion de la "Turtles Survivor Alliance". Les tortues, en plus de ne pas être sourdes comme on le pensait avant, communiquent ou "vocalisent" entre elles, et ce même avant d'être nées.
"Nous avons découvert que, comme les alligators, les nouveaux nés communiquent dans leurs oeufs afin de synchroniser l'éclosion" a expliqué le chercheur Dr Richard Vogt. "Puis ils se synchronisent pour sortir du nid ensemble"

Vogt dit avoir remarqué vers les années 1975 que les tortues bougeaient leur bouche sous l'eau, mais il n'a pu creuser cette piste pour cause de financement non disponibles.
"Nous nous sommes équipés d'un hydrophone un jour et nous l'avons mis dans l'aquarium ou se trouvaient les tortues" explique Vogt. "Et oui, elles sont en train de vocaliser !"

Il explique aux personnes étudiants les animaux que ceci n'est pas une simple découverte anodine, mais que cela permettrai d'expliquer certains comportements.
"Pourquoi 200 tortues sortiraient de l'eau instantanément ? Maintenant nous le savons... elles communiquent entre elles !" nous explique Vogt.

Une autre chose fut révélée pendant le séminaire, c'est que les tortues sont des parents bien plus attentionnés que ce que l'on croit et au lieu d'abandonner les nouveaux nés, elles utiliseraient des vocalises afin de guider les jeunes tortues aux endroits ou se trouve de la nourriture.

"Ceci est très important pour les efforts mis en place pour la conservation" souligne Vogt. "Parce que beaucoup de personnes travaillant pour la conservation aiment garder puis relâcher les juvéniles là où ils pensent que c'est le mieux. Ils pensent mieux savoir que la nature"

Il ajoute enfin que cette découverte devrait également remettre en cause la fameuse idée reçue que les tortues sont "pré programmées" pour retrouver leur lieu de naissance peu importe où elles sont relâchées, mais qu'à la place, elles sont guidées par les vocalisent d'autres tortues.

Vendredi dernier, les membres d'une équipe du zoo de Woodland Park et du département "Fish and Wildlife" se sont rencontrés au refuge de Lakewood afin de relâcher 31 jeunes spécimens de Emys marmorata (espèce en danger). Les tortues agées de 10 mois sont nés et ont été élevés au zoo de Woodland Park dans le cadre du projet de conservation de l'espèce Emys marmorata créé en 1991.

Il y a 20 ans, environ 150 Emys marmorata étaient présente dans la nature dans l'état de Washington. La seule espèce native de l'état de Washington est maintenant en danger notamment à cause de la destruction des habitats mais aussi à cause de la prédation par les ouaouarons qui ne sont pas natif de cet état.

Malgré la croissance en nombre, cette espèce continue de faire face à beaucoup de challenge déclare Jennifer Pramuk membre du zoo de Woodland.

"Une des principale menace est l'altération des habitats. La zone de "Puget Sound" qui fut l'un des habitats occupés par cette espèce a été modifiés en casinos, résidence et centre commerciaux" déclare Pramuk.

Les lycéens participants au programz ZooCorp Volunteer ont été ceux qui se sont occupés des tortues avant leur relâché. Le stagiaire Rhiannon Bates nous dit avoir nourris et sortis les tortues de leur bac pour les faire prendre le soleil cet été.
"Cela a été bénéfique pour d'en apprendre d'avantage sur les tortues et c'était aussi sympa de savoir que nous aidions une espèce en danger à ré habiter ton environnement naturel" nous dis Bates.

Brianna Morlet est une autre stagiaire qui travaillait quelques heures par jour avec les tortues du Lundi au Jeudi. En aidant à relâcher les tortues vendredi, elle affirme que cela était une expérience "douce amère". "D'une certaine façon c'est triste car nous avons travaillés avec eux tout l'été mais c'était vraiment cool de les voir partir. Ils ne sont plus là a attendre dans le zoo, ils sont bel et bien en train de s'enfuir vers le monde" déclare Morley.

Les jeunes tortues faisaient pas plus de 50 grammes avant d'avoir été relâchées dans la nature. A cette taille ils ne tiennent plus dans la gueule des ouaouarons. Dans la nature, il faut 3 ans à ces tortues pour qu'elles atteignent cette taille; cependant, ils sont prêts à être relâches au bout de 10 mois avec les conditions fournies par le zoo.

Une fois que les tortues sont relâchées dans les site refuges comme l'étang trouvé à Lakewood, ils ont une très grande chance de survivre. Plus de 90% des tortues relâchées dans ces sites survivent d'après le département "Fish and Wildlife" de Washington. Cette donnée est issue des différents dispositifs de suivi mis sur la tortue avant qu'elle ne soit libérée. Sur les 31 relâchées vendredi, 20 avaient un radio émetteur collés sur la carapace. Après 1 an l'émetteur sera retiré de la carapace.

Une fois que l'émetteur était mis en place sur la tortue vendredi matin, les tortues étaient amenés sur l'un des trois lacs de Lakewood. Elles sont alors relâchées individuellement.

Etant donnée que les tortues sont nées en captivités, l'environnement était complètement nouveau et étranger pour elles
Le project sur Emys marmorata est l'un des trois projets de conservation actuellement entrepris par ce zoo.
Etant donné que Emys marmorata se reproduit lentement et afin d'aider cette espèce, le département Wildlife de Washington et le zoo de Woodland soulignent l'importance de protéger les sources d'eau de produits contaminants et d'espèces envahissantes

Très belle tortue, j'espère que leur programme portera ses fruits.
Le ouaouaron me fait penser à la grenouille taureau.

fredturtle a écrit:Très belle tortue, j'espère que leur programme portera ses fruits.
Le ouaouaron me fait penser à la grenouille taureau.

Je l'espère aussi. Le ouaouaron est bien la grenouille taureau oui

Petit changement chez les Kinosternidae encore.

Après avoir vu l'apparition d'un nouveau genre Cryptochelys au sein de la famille Kinosternidae, c'est aujourd'hui l'apparition d'une nouvelle famille tout entière: Staurotypidae.

La super-famille Kinosternoidea inclus maintenant les familles Dermatemydidae, Staurotypidae et  Kinosternidae.

Dermatemydidae ne comporte qu'un genre : Dermatemys
Staurorypidae comporte 2 genres : Staurotypus et Cladius
Kinosternidae comporte 2 genres : Sternotherus et Kinosternon.

Je ne rentrera pas dans les détails du pourquoi et quels sont les justifications de ce changement, mais si quelqu'un est intéressé alors je vous donnerai les détails.

Fait gaffe avec les couleurs, il y a certains mots que je dois surligner pour pouvoir les lire.
Pour moi ils se confondent avec la couleur de fond du forum. (ceux en espèce de jaune - orange)

Merci pour les infos.

De rien. Mieux comme ça ? :p lol

Merci, au moins je peut tout lire sans devoir chipoter.

Je me demande parfois où les scientifiques vont chercher les critères qui les poussent à chambouler de la sorte la systématique en vigueur. 
Je suppose que c'est parti entre autre du séquençage adn ?

Je te tiens au courant demain à ce sujet Fred